Depuis bientôt trente ans, Anne-Sarah Le Meur utilise l’ordinateur et le langage informatique pour créer ses images. Les nombres, itérations et boucles, qu’elle explore et mélange, modulent les formes, les couleurs, les rythmes comme elle ne pourrait sans doute pas le faire sans eux. Tout en revendiquant un héritage pictural (Turrell, Rothko, Monet… Guston), Anne-Sarah Le Meur cherche les limites de l’image de synthèse :
Ses images adoptent diverses formes, fixes ou animées, enregistrées ou génératives, projetées en performance (sonore ou silencieuse), ou encore exposées en tirages photographiques. Elle a également réalisé une pièce interactive pour écran cylindrique, basée sur la vision périphérique, où la lenteur du regard active l’image (ZKM, 2011). Vermille, œuvre fleuve écrite sur plusieurs années, diffusée en écran unique ou en polyptyque, joue sur les séries de variations colorées.
Après avoir étudié l’image 3D artistique à l’Université Paris 8, Anne-Sarah Le Meur enseigne les pratiques numériques à l’Université Bauhaus-Weimar puis à l’Université Paris 1, Ecole des Arts de la Sorbonne. Son activité de chercheuse se partage entre l’enseignement, la création et l’écriture d’articles, la participation à des colloques et à des festivals.