Dans cette œuvre, Anna Sokolova essaie de donner le désir intuitif au spectateur de toucher la projection du texte en plongeant sa main dans l’eau.
La taille des lettres et la vitesse de son défilement ne permettent pas au spectateur de percevoir le texte dans son ensemble. Chaque mouvement détecté dans l’eau provoque un changement de vitesse. Il est possible de trouver la vitesse optimale pour la lecture et de voir certains morceaux de texte, mais il est impossible de le voir dans son intégralité.
Le texte est "caché" à l’intérieur du système de projection qui reproduit le texte, et est l’interface pour l’interaction avec elle. Cette interaction permet au spectateur de sentir et de comprendre le texte, sans nécessairement le lire.
La frontière entre la perception verbale et non verbale du texte ou entre la compréhension et le sentiment disparaît.
Texte, Images et vidéo : Anti-utopias